Voici le texte que je me propose de distribuer aux spectateurs à l'entrée du spectacle
Des mères éplorées.
Une chapelle ardente. Des jeunes filles se sont noyées dans les écluses. On ne connaîtra ni les causes ni les circonstances de ces événements tragiques.
Les mères parlent. Elles pleurent, se révoltent, se disputent parfois, tentent de comprendre, disent leur douleur, leur tendresse. S'abandonnent dans une dernière fusion des cœurs.
Elles parlent de paix, de vie, d'amour.
Elles sont poignantes et dérisoires, immenses et minuscules, terribles et parfois drôles.
Face à elle deux hommes. Le préposé et le concierge. Deux manières opposées d'accompagner. On fait ce qu'on peut
Regarder la mort en face, et associer à sa méditation les notions de paix éternelle, de repos et de sérénité, n'est-ce pas une tentative d'apprivoisement, une façon, pour reprendre les mots de Christian Bobin, de " ratisser le chemin par où la mort viendra "
Une leçon de vie faite de mots qui parlent de la mort
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